Faux Saunier et Filles de Roy

FAUX SAUNIERS. Le peuplement de la NouvelleFrance s’est fait grâce à l’apport de plusieurs groupes. Les engagés, les soldats et les filles du roi figurent parmi les mieux connus. Toutefois, la contribution des faux sauniers, ces contrebandiers du sel déportés dans la colonie au XVIIIe siècle, est peu connue. À l’opposé le SAUNIER est quelqu’un de foncièrement honnête. C’est un travailleur récoltant le sel dans des marais salant. Le mot de « saunier » désigne aussi historiquement les récoltants de sel travaillant dans des sauneries, où ils obtenaient le sel en chauffant l’eau sur des feux de bois. Le maître-saunier, employé permanent ou patron, se distingue des simples manœuvres, le plus souvent saisonniers. Enfin, sous l’Ancien Régime, les sauniers étaient des vendeurs de sel, et en raison des impôts élevés sur ce produit, notamment la gabelle, ils devaient faire face à la concurrences des « faux-saulniers », vrais marchands faisant de la contrebande.

Filles du Roy; Définition
Les Filles du roi sont des femmes célibataires et quelques veuves dont le roi favorise la migration en Nouvelle-France entre 1663 et 1673. Comme les intérêts privés favorisent la migration d’engagés mâles, le gouvernement français et les communautés religieuses tentent de corriger la disproportion entre les sexes dans les colonies. Au Canada, même si les premières femmes commencent à arriver dans les années 1630, seules les quelque 800 qui débarquent au cours des 11 premières années du gouvernement royal sont appelées « Filles du roi ».

Faux-Saunier; Définition
Personne faisant la contrebande de sel.
Tout le monde, y compris même les troupes (d’ailleurs souvent recrutées d’hommes condamnés aux galères pour faux saunage), y compris même quelquefois les commis des fermes, était faux saunier de fait ou d’inclination. Le faux saunage était vraiment dans tous les pays situés au contact des pays exempts et des pays de grande gabelle, et particulièrement dans le Maine, l’Anjou, la Picardie, l’Auvergne, les confins du Dauphiné et de la Savoie, la grande industrie nationale. Il y avait des hommes isolés portant sur eux une charge de 50 à 80 livres de sel, les  » portacols  » ; des femmes, des enfants, des chiens même ; il y avait des convois entiers ; il y avait des bandes fortement organisées, vigoureusement commandées, faisant volontiers avec les  » gapians  » ou gabelous exécrés des  » heurtements  » où elles avaient souvent l’avantage.  » Une armée de contrebandiers « , dit le cahier du Tiers de Nemours.

Les peines étaient terribles: contrebande à pied et sans armes, 200 livres d’amende, et en cas de récidive, six ans de galères; avec chevaux, 300 livres, puis neuf ans de galères; attroupement et en armes, neuf ans de galères et, en cas de récidive, mort; pour les femmes, amende, fouet, marque, bannissement à perpétuité; pour les soldats ou officiers pratiquant le faux saunage ou aidant les faux sauniers, pour les employés de la ferme faisant de même, pour les juges faisant commerce de faux sel, toujours la mort.
Déportation
En 1735, les autorités fixent les gages à 100 livres par an. Ce montant correspond à la pratique générale. Ainsi sur les 20 individus dont nous avons trouvé le contrat d’engagement, 17 comportent un salaire variant entre 100 et 120 livres par année. L’engagement dure généralement entre un et trois ans, généralement trois ans. Parmi les engageurs signalés par les actes notariés, figurent presque exclusivement des bourgeois et des artisans de la ville de Québec et de Montréal. Des institutions religieuses comme le séminaire de Québec ou l’hôtel Dieu du même lieu accaparent également un certain nombre de faux sauniers. Le travail dévolu à ces derniers varie également d’un individu à l’autre. Certains acceptent de travailler comme ouvriers agricoles ou comme hommes de métier ; d’autres deviennent des apprentis ou des domestiques. 

Toutefois, il semble bien que la majorité de travailler pour des habitants sans que des contrats d’engagement soient dressés par notaire. 

Leur contrat d’engagement terminé, les faux sauniers peuvent songer à s’établir. A partir des archives françaises, des actes notariés et des registres des malades de l’hôtel Dieu de Québec, une liste nominative comprenant 728 noms a été dressée. Elle comprend un certain nombre de faux sauniers qui, bien que destinés au Canada, ne s’y sont jamais rendus. Cependant, elle regroupe plus de 90% des 585 contrebandiers débarqués à Québec entre 1730 et 1743. Une comparaison avec le dictionnaire généalogique de Monseigneur Tanguay permet d’avoir une bonne idée du nombre de faux sauniers qui fondent une famille et de leur répartition dans l’espace. En fait, à peine une centaine d’entre eux semblent avoir été dans ce cas
source; http://www3.sympatico.ca/mgchassey/jfc/sauniers.htm

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